mercredi 25 novembre 2009

LU POUR VOUS - LA VOIX DU NORD



« La surveillance des plages fait partie des missions régaliennes de l'État »
mercredi 25.11.2009, 05:03 - La Voix du Nord

Représentants du syndicat UNSA police, et élus du littoral unissent leurs forces pour réclamer à l'État le maintien des effectifs de CRS sur les plages l'été prochain. Ils craignent la poursuite du désengagement entamé depuis deux ans, au détriment selon eux de la sécurité publique.
« Ce n'est pas acceptable que l'État se désengage de ce que nous considérons comme une de ses missions régaliennes, assurer la surveillance de la baignade et la sécurité sur les plages. » Secrétaire national de l'organisation UNSA police, « ultramajoritaire chez les CRS », Olivier Varlet défend bec et ongles, au nom de la « qualité du service public », la spécialité des maître-nageurs, comme celles des montagnards et des motards, au sein de la police national. Des CRS qui, à la tête de dispositif de surveillance associant de plus en plus les civils, sauvent des vies chaque été sur les plages du littoral français. L'État, qui veut redéployer ses effectifs dans les banlieues en juillet et août, a baissé ses dotations de 640 fonctionnaires en 2005 à 495 en 2009 pour les plages. « En quatre ans, le Nord - Pas-de-Calais a perdu dix-sept CRS-MNS (maître-nageurs sauveteurs) », détaille Stany Specq, représentant régional de l'UNSA police. La ville de Berck a perdu plus de la moitié de ses effectifs en deux ans (de onze en 2007 à cinq en 2009), la communauté de communes Mer et Terres d'Opale est passée de vingt et un CRS en 2007 à quinze en 2009, en devant abandonner au passage la surveillance de la bande des 300 mètres, et Dunkerque, épargné jusque-là, s'attend à trinquer en 2010. Car la baisse risque de se poursuivre. Le ministère de l'Intérieur communiquera ses « arbitrages » en février-mars.
Pour faire pression, l'UNSA police entame une tournée du littoral français qui débutait lundi à Berck. « L'État a les moyens de maintenir 500 fonctionnaires » sur les plages, un « seuil plancher » pour la sécurité des baigneurs, selon Olivier Varlet. Mais si des baisses ne peuvent être évitées, l'UNSA police comme les élus, dont Jean-François Rapin, maire de Merlimont et trésorier de l'Association nationale des élus du littoral (ANEL), réclament au ministère « un plan pluriannuel » pour avoir le temps de recruter et former des civils (SNSM ou autres) et dégager les financements nécessaires. « Je partage votre combat parce qu'il est juste, est venu dire Daniel Fasquelle, député-maire du Touquet. Je me bats à vos côtés et c'est l'argument de la sécurité qui nous motive. » Reste au parlementaire UMP à se faire entendre un peu mieux par Brice Hortefeux que par Michèle Alliot-Marie avant lui place Beauvau.

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