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Confrontation entre hooligans et CRS, le temps d'un exercice au Brockus
dimanche 04.04.2010, 05:08 - La Voix du Nord
Grosse animation, jeudi matin, sur le site d'une ancienne usine, au Brockus, pour un exercice de trois compagnies républicaines de sécurité.
Ceux qui sont passés en train jeudi matin à la hauteur du Brockus ont dû se poser des questions. Sur le site désormais abandonné de la SABLA, une entreprise qui fabriquait des produits en béton (bordures, tuyaux, etc.), des CRS affrontaient des manifestants parfois très violents, n'hésitant pas à renverser ou brûler des voitures.
Mais ce n'était qu'un exercice, une opération réunissant des CRS de Lambersart et de Massy, en région parisienne. En face d'eux, ce qu'on appelle le plastron, c'est-à-dire des gens jouant le rôle de l'adversaire. Dans ce cas, il s'agissait de cadets de la République, c'est-à-dire des jeunes lycéens qui, par le biais d'une formation en alternance, se destinent au métier de policier.
« Le thème de cet exercice est basé sur la sécurité à maintenir aux abords des stades. C'est une situation courante en ce moment et nous cherchons toujours à nous adapter », notait un responsable de l'opération.
Dans un premier temps, un groupe de supporters bien énervés arrivait de la gare. Il fallait les encadrer pour éviter d'éventuels débordements. À la SABLA, ils rencontraient d'autres supporters, du même club, avec lesquels ils consommaient beaucoup de bière. De quoi s'échauffer les esprits et commencer à lancer des injures puis divers projectiles sur les CRS, en fait, des balles de tennis et des morceaux de bois pas très dense.
Les policiers lançaient alors quelques charges pour disperser ces supporters devenus des hooligans. Sur leur passage, une voiture était retournée, une autre brûlée. Les pompiers eux aussi avaient droit à l'exercice puisque certains éléments incontrôlés avaient pour mission de les empêcher d'éteindre un feu dans un local. Les secours devaient aussi s'employer pour porter secours à des personnes censées avoir été blessées à l'arme blanche.
L'après-midi, les mêmes protagonistes devaient se retrouver au stade Bollaert, à Lens, pour un exercice prévoyant une attaque de supporters calmes par un groupe de hooligans.
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